Des NOUVELLES du BURKINA FASO
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Ibrahim TRAORÉ : une voix d’Afrique
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Par Andrea Marcigliano
Ibrahim Traoré est jeune. Et il est le leader du Burkina Faso. Le chef de la junte révolutionnaire qui cherche à changer, et à changer radicalement, le petit pays africain. En reprenant les idées qui avaient été celles de Sankara, le président assassiné en 1987, il y a déjà longtemps.
Jeune, Traoré a 37 ans, il est le plus jeune chef d’État africain. Un passé intense, avec la formation islamiste, le marxisme juvénile… mais surtout, les idées qui étaient propres à Thomas Sankara. Le leader du Burkina Faso qui a été éliminé précisément parce qu’il poursuivait une vision différente du rôle international de l’Afrique. Un sujet qui agit sur la scène internationale, et non plus une mosaïque de colonies, plus ou moins déguisées, exploitées par les Européens et d’autres.
Et Traoré prend des risques, il en a conscience. Comme Sankara. Pourtant, il continue sur la voie qu’il a choisie. De nombreux tentatives, de la part de l’extérieur, pour le renverser, ont déjà été faites. Et sa sécurité, sa vie, ont été plusieurs fois mises en danger.
Il a chassé les Français, les anciens «maîtres». Et il a trouvé le soutien militaire de la Russie, avec les milices «privées» de Wagner.
Et celui de la Corée du Nord. Mais aussi celui de la Turquie d’Erdogan.
Ce ne sont pas là des alliances dictées par une idéologie ou un choix de camp comme cela pouvait l’être autrefois. Lui, il poursuit l’indépendance de son pays et, plus généralement, de l’Afrique.
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Le Premier ministre sénégalais effectue une visite d’amitié et de travail au Burkina Faso
Le 17 mai 2025
Le Premier ministre burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, a reçu son homologue sénégalais Ousmane Sonko à Ouagadougou dans le cadre d’une visite officielle de deux jours portant sur des dossiers d’intérêt commun notamment la diplomate, la défense, la sécurité, la culture et le sport, le commerce, l'économie et les finances.
Le Premier ministre sénégalais s’est rendu dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, où il a été reçu par le Premier ministre burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo, dans la journée du 16 mai pour une visite d’amitié et de travail de deux jours, selon un communiqué conjoint des deux pays d’Afrique de l’Ouest.
Ousmane Sonko était accompagné d'une importante délégation comprenant la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, le ministre des Forces armées, le général Birame Diop, et la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, lit-on dans le même communiqué.
Selon la même source, les deux chefs de gouvernement et les délégations des deux pays ont tenu « une séance de travail portant sur des thématiques d'intérêt commun, notamment la diplomatie, la défense, la sécurité, la culture et le sport, le commerce, l'économie et les finances ».
Mutualisation des efforts pour lutter contre le terrorisme
L’un des axes de discussion entre les deux pays a porté sur les questions de défense et de sécurité. Les deux pays ont souligné « l’importance de la mutualisation des efforts et du renforcement du partage d'informations » afin de lutter efficacement contre le terrorisme et la circulation des armes légères et de petit calibre. Les questions de la criminalité transfrontalière et des trafics en tout genre qui sévissent dans la sous-région ont également été abordées.
Dans cette même perspective, « les deux délégations ont appelé à une coordination des actions et à une mobilisation accrue de la communauté internationale en soutien aux efforts endogènes » dans la lutte contre le terrorisme et de l'extrémisme violent, perçus « comme des menaces majeures pour la stabilité et le développement durable », indique le communiqué.
Les deux parties se sont félicitées pour la convergence de vues des présidents burkinabè, Ibrahim Traoré, et sénégalais, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, « sur le respect de la souveraineté des États et de la maîtrise de leur destin sans ingérence étrangère ».
Le Premier ministre sénégalais a d’ailleurs fait part du soutien et de la solidarité du Sénégal au Burkina Faso dans la lutte contre le terrorisme et a rendu hommage aux soldats tombés « sur le champ d'honneur et salué la résilience du vaillant peuple frère burkinabè », a fait savoir le communiqué.
Développer les échanges commerciaux entre le Burkina et le Sénégal
Dans le volet économique et financier, les délégations du Sénégal et du Burkina Faso se sont mises d’accord pour renforcer la coopération et les échanges d’expérience « en matière de bonne gouvernance, de discipline budgétaire et de gestion rigoureuse des ressources publiques ».
Développer les échanges commerciaux par des partenariats entre les secteurs privés des deux pays était également à l’ordre du jour. Les deux pays ont convenu de faciliter « la libre circulation ainsi que le transport de biens et de marchandises, notamment à travers le port de Dakar ».
Les deux délégations ont instruit leurs diplomaties afin de prendre les dispositions nécessaires en vue de la tenue de la 6ᵉ session de la Grande Commission mixte de coopération, entre le Burkina Faso et le Sénégal, pour intensifier leur partenariat.
SOURCE : Presse internationale
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Burkina Faso : le président Traoré appelle au renforcement «exponentiel» de la coopération avec la Russie
Lors de leur rencontre le 10 mai, le président du Burkina Faso a enjoint son homologue russe Vladimir Poutine à augmenter son soutien en matière d’éducation, en particulier dans les domaines scientifiques, afin de permettre au Burkina Faso de développer son industrie.
le 10 mai, sous les ors du Kremlin de Moscou, les présidents russes et burkinabè se sont entretenus. Au menu des discussions, les échanges commerciaux ont été abordés. Néanmoins, c’est la collaboration en matière d’éducation qui a rapidement pris le dessus.
« Nous comptons sur vous surtout pour former nos cadres » a déclaré Ibrahim Traoré, après une intervention de Vladimir Poutine où celui-ci est notamment revenu sur le quota des bourses d’études allouées à des Burkinabè. Un nombre qui « a été plus que doublé » a souligné le président russe. Un nombre que le président burkinabè souhaite voir augmenter davantage.
Si ce dernier a souligné que les questions sécuritaires figuraient au sommet des priorités de Ouagadougou, l’éducation arrive juste derrière. « Il faut que la Russie puisse nous aider à former notre jeunesse, notamment dans le domaine des sciences, pour que nous puissions développer chez nous la machinerie », a-t-il insisté.
« Que cela soit la machinerie qui va avec l’armée ou la machinerie qui va avec l’Industrie, parce que c’est à ce seul prix que nous pourrons nous développer au sein de l’Afrique », a plaidé le chef de l’État africain. Plus globalement, ce dernier souhaite voir la coopération russo-burkinabè se renforcer « de façon exponentielle ». En évoquant le défilé militaire sur la Place Rouge, auquel il avait assisté la veille, le président burkinabè a notamment souligné les progrès technologiques qui ont « contribué à renforcer » l’armée russe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Pour sa part, le président russe avait au début de sa prise de parole, salué la mémoire des 30 000 burkinabè ayant pris part aux combats « auprès du légendaire Charles de Gaulle » contre les forces hitlériennes durant la Seconde Guerre mondiale.
Les sanctions : « une bonne chose que nous devons surmonter », estime Traoré
Le président russe a également souligné des « progrès importants » dans le cadre de la collaboration bilatérale depuis la réouverture fin 2023 de l’ambassade russe à Ouagadougou. Si les échanges entre la Russie et le Burkina Faso demeurent « modestes », ceux-ci « augmentent » a mis en avant Vladimir Poutine saluant « une tendance encourageante que nous souhaitons voir se poursuivre ».
« Aujourd’hui, nous sommes unis par un objectif commun : celui de lutter contre le terrorisme et l’extrémisme. Nous continuerons à aider le Burkina Faso à rétablir la loi et l’ordre constitutionnel et à contribuer à la répression des groupes radicaux dont la présence persiste dans certaines régions du Burkina Faso », avait déclaré le président russe.
« Les obstacles que nous avons aujourd’hui devant nous ne doivent pas nous arrêter », a par ailleurs assuré Ibrahim Traoré, estimant que ceux-ci étaient « en quelque sorte, une bonne chose que nous devons surmonter ». Pour preuve, le dirigeant burkinabè a alors souligné que malgré « toutes les sanctions » dont elle est la cible, la Russie « arrive à développer un mécanisme interne qui la place sur le devant de la scène internationale ». « Nous prenons bonne note des leçons que nous avons apprises ici », a-t-il conclu.
SOURCE : Presse internationale