RETRAITES : ÉCHEC DU « CONCLAVE » ET MOTION DE CENSURE
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Après l’échec du conclave retraites, une seule solution, l’abrogation !
Au premier semestre 2023, l’immense majorité des Français s’est battue contre une réforme inique, reculant de deux ans l’âge de départ en retraite : des grèves massives, des manifestations comptant plus de 3 millions de participants à l’appel de l’intersyndicale la plus complète possible.
Deux ans après cette réforme imposée au 49.3 à l’Assemblée nationale et à tout un peuple, un an après un magistral échec électoral pour Emmanuel Macron, le gouvernement Bayrou a tenté une opération politicienne en organisant une concertation en trompe l’œil : il n’était pas possible de discuter de l’essentiel, le vol de deux ans de nos vies ! Seules des miettes pouvaient être grappillées financées par de nouveaux reculs : un rabotage sévère sur le dispositif carrières longues, qui aurait fait travailler un à deux ans de plus 20 à 60 000 personnes, et plus largement une sous-indexation générale des pensions des retraités.,
Alors que le Premier ministre multiplie les manœuvres politiciennes pour prolonger son bail à Matignon, la CGT le réaffirme : il n’y a pas d’autre solution que l’abrogation des 64 ans.
La CGT appelle les députés à tirer toutes les leçons de cet échec organisé par le patronat et le gouvernement et à exiger la mise en œuvre immédiate de la résolution prévoyant l’abrogation de la réforme votée très largement par l’Assemblée nationale le 5 juin dernier.
Montreuil, le 24 juin 2025
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RETRAITES : le PS dépose une motion de censure contre le gouvernement Bayrou
Après l’échec du conclave sur les retraites, le PS dépose une motion de censure contre François Bayrou, accusé de ne pas tenir sa promesse de soumettre un texte au Parlement. Soutenue par la gauche, la motion a peu de chances d’aboutir sans le RN. Bayrou tente de relancer le dialogue à Matignon.
Le 24 juin 2025, l’échec du conclave sur les retraites, initié par le Premier ministre François Bayrou, a provoqué une vive réaction du Parti socialiste (PS). Lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, chef du groupe socialiste, a annoncé le dépôt d’une motion de censure contre le gouvernement, accusant Bayrou de ne pas avoir respecté ses engagements.
Cette décision marque la fin d’une période de relative indulgence du PS envers le gouvernement, après un compromis scellé en janvier 2025 pour éviter une censure lors du vote des budgets de l’État et de la Sécurité sociale.
Mélenchon raille le RN
Le conclave, qui a réuni syndicats et patronat pendant quatre mois, s’est soldé par un échec le 23 juin, les partenaires sociaux n’ayant pas trouvé d’accord, notamment sur l’âge légal de départ à la retraite, fixé à 64 ans par la réforme de 2023. Bayrou avait promis, dans un courrier adressé aux parlementaires socialistes en janvier, une discussion « sans totem ni tabou », incluant l’âge de départ, à condition de préserver l’équilibre financier du système.
Il s’était également engagé à soumettre un projet de loi au Parlement en cas d’échec des négociations, donnant ainsi le dernier mot à l’Assemblée. Cependant, lors des échanges à l’hémicycle, Vallaud a reproché au Premier ministre son refus de confirmer cette promesse, déclarant : « Le respect de la parole donnée est la base même de notre régime démocratique. Vous avez pris des engagements pas tenus. »
Bayrou, sous pression, a tenté de relancer le dialogue en recevant les partenaires sociaux à Matignon le 24 juin, parlant de « chemin difficile » pour sortir de l’impasse. Il a réaffirmé son attachement à l’équilibre financier, jugeant « inacceptable de le détruire ». Cependant, les socialistes, soutenus par les autres groupes de gauche (LFI, communistes, écologistes), exigent un débat parlementaire sur l’âge de départ, une condition non négociable pour eux.
La CFDT, par la voix de Marylise Léon, a acté le désaccord, demandant à Bayrou de prendre ses responsabilités d’ici à la fin de la semaine. Cette motion de censure, bien que symbolique, met en lumière les tensions au sein du Nouveau Front populaire, où LFI et les communistes ont également annoncé des initiatives similaires.
Cependant, sans les voix du Rassemblement national (RN), qui n’a pas fait de l’échec du conclave un motif de censure, la motion a peu de chances d’aboutir, nécessitant 288 voix pour renverser le gouvernement. Jordan Bardella, président du RN, a déclaré « ne rien s’interdire », mais semble reporter sa décision à l’examen du budget 2026. Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a ironisé, défiant le RN de « sauver une fois de plus le système Macron ».
PT
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