PARIS: Intervention musclée à l'Hôpital TENON - un communiqué du syndicat CGT de l'établissement
Syndicat CGT de l’hôpital Tenon communique:
Le jeudi 3 octobre 2013, la direction de l’hôpital Tenon a pris la décision de faire appel aux forces de police dans l’enceinte de l’établissement pour mettre un terme au rassemblement pacifique du Collectif IVG (CIVG) soutenu par le syndicat CGT et la section SUD de l’hôpital Tenon. Ce collectif est connu et reconnu par la direction de l’hôpital depuis 2009 puisqu’il défend la survie du service d’orthogénie depuis plusieurs années.
Le 3 octobre, le collectif souhaitait rencontrer la direction concernant les conditions de fonctionnement du service en raison du manque d’effectif infirmier et des travaux en cours. Alors que la délégation se constituait, ordre a été donné aux policiers d’évacuer les membres du collectif. Le secrétaire du syndicat CGT de l’hôpital Tenon a été bousculé, molesté et saisi par les policiers voulant l’évacuer hors de l’enceinte de l’établissement. Sourds aux propos du syndicaliste se présentant comme agent de l’hôpital et élu du personnel, les policiers l’ont contraint sur plusieurs dizaines de mètres jusqu’aux grilles d’enceinte.
Nous affirmons que cette interpellation a été ciblée, le secrétaire du syndicat ayant été nommé par les policiers et seul à être malmené de la sorte. Les nombreuses photographies prises au cours de l’interpellation le démontrent.
Les représentants de l’hôpital, adjointe de la directrice et adjoint du chef de sécurité, témoins directs de la scène ne sont pas intervenus pour faire cesser l’interpellation. La directrice du site, à l’abri derrière les fenêtres de son bureau, a assisté à cette interpellation et elle, non plus, n’est pas intervenue.
Cette attitude est méprisable et en contradiction avec le statut de la fonction publique qui oblige l’administration à la protection des agents. Nous voulons connaître la vérité sur les raisons de la décision de faire intervenir les forces de police, savoir qui a ordonné l’évacuation du collectif et qui a permis à la police de cibler le secrétaire de la CGT. Cette violente intervention policière dans un établissement public de santé est une première. Cela ne doit plus se reproduire.
Dans le climat de restructuration du service public de santé (suppressions de services, regroupements d’hôpitaux, fermeture de l’Hôtel-Dieu, diminution de la masse salariale, financiarisation de la gestion des hôpitaux, ...) les organisations syndicales sont en première ligne pour défendre les droits à un service public de qualité égal pour tous. Elles sont les premières attaquées par le pouvoir autoritaire.
Suite à ce mauvais coup le syndicat CGT de l’hôpital Tenon et son secrétaire général se réservent le droit d’agir auprès des autorités compétentes pour toutes suites à donner.
Paris, le 4 octobre 2013